Ruelle sombre.

*La jeune femme demeurait silencieuse, adossée contre un mur dans on ne sait quelle sombre rue abandonnée. Elle avait fermé les yeux, en proie à une grande concentration. Elle réfléchissait aux récents meurtres et était bien décidée d'arrêter le coupable. Elle entendit un bruit à côté d'elle et, sans même sursauter ou paniquer, dégaigna son arme et tira. Elle entendit un léger miaulement de douleur et vit un chaton en sang à ses pieds.*

Charmant...

*Peu intéressée, elle prit tout de même le cadavre de l'animal et, sans aucun ménagement, le balança autre part, sa présence à ses pieds la gênant.*

Une arme...Si seulement j'avais une nouvelle arme...

- ... Ce n'est pas vraiment du meilleur effet, enfin je suppose que vous devez être sur les nerfs...

*Le jeune homme se trouvait de l'autre côté de la ruelle, au devant d'une lumière diffusée par un lampadaire usagé. Les mains dans les poches, sa silhouette élancée et dénuée de toute attention agressive dénotait a la perfection ses intentions. Détenteur d'un savoir qui pouvait tout résoudre, il souriait avec douceur face au visage d'Anthémis qu'il avait suivie sans mal.
il fit un pas très lentement, puis un autre et enfin s'arrêta a un ou deux mètres d'elle. Ses mains étant toujours soigneusement dissimulée dans ses poches ne laissaient paraitre aucun mouvement, tandis qu'une fois encore ses fines lèvres laissaient le doux son clair de sa voix s'élancer dans l'espace immense de réverbération du son, pourtant si restreint a cet endroit.*

- Vous pouvez m'appeler Seishin... Anthémis, une personnalité dans le monde du nettoyage du FBI... Si je ne m'abuse?

*Comme lors de chaque élan de sa voix, le tout était ponctué de douces intonations sucrée et volatiles. Un véritable parfum au nectar subtil semblait distillé a travers ses cordes vocales, lesquelles n'entraient jamais en action a travers de vaines occupations sans but précis...*

*certaine d'avoir entendu une voix, elle pointa sans ménagement son arme sur Seishin, sans l'ombre d'un sourire sur les lèvres. Elle ne disait rien, mais ses yeux dévoilaient une haine nouvelle pour l'inconnu*

-Vous en savez déjà trop. Je ne pense pas vous laisser en vie longtemps...

*un sourire carnassier se dévoila sur ses fines lèvres, le regard glacé et cruel*

-Je n'aime pas qu'on se mele de ma vie, Seishin.

- Si vous aviez la possibilité de me tuer impunément, je ne pense pas que je me serais montré Anthémis... Tentez le diable si le coeur vous en dit, cependant vous perdriez autre chose que la liberté en me tuant.

*A ce moment précis, c'était surtout l'amusement et l'ironie qui perçaient dans la voix mélodieuse de Seishin. l'être savait qu'il avait raison, et était sur que la jeune femme en était arrivée au même raisonnement a travers ses mots: l'être humain était ainsi fait, prêt a tout pour conquir ce désir de combler sa curiosité.*

- Je sais aussi comment les meurtres surviennent, la façon de tuer... Mais surtout, je sais que vous et moi sommes semblables. je serais au cours de votre enquête votre pire adversaire. Ceci n'est plus une enquête, c'est... Un jeu. Un jeu auquel nous allons jouer.

*le jeune homme leva un index face a Anthemis, relevant par la même occasion une frange qui gênait son regard. D'ici, il put énoncer deux choses en relevant son majeur au deuxième point...*

- Si je gagne, le jeu recommence car la façon de tuer passera a quelqu'un d'autre de part ce pays.
-Si tu gagnes... Le jeu recommence car la façon de tuer passera a quelqu'un d'autre de part ce pays.

Et oui... c'est irrémédiable, toi et moi jouerons indéfiniment jusqu' a ce que quelqu'un parvienne a nous tuer... N'es-ce pas le plus beau jeu du monde? un jeu en taille réelle, qui a pour fin la mort de toute façon!

*Seishin semblait en proie a une exaltation intense, pourtant son visage ne reflétait rien de fou... juste d' amusé, comme un joueur de football qui expliquait en quoi serait magnifique un prochain tournoi ou s'affronteraient les meilleures équipes a jamais. Son regard pointait de haut Anthémis, son adversaire désigné par lui même, le plus dur a mettre au tapis... un tel affrontement resterait dans les annales!*

-Soit. Si celà vous fait plaisir...

*elle se rapprocha dangereusement de l'homme et s'exprima à voix basse*

-Vous savez aparemment plus de choses que moi. Mais vous n'avez pas les mêmes pouvoirs, vous n'êtes pas policier, vous n'êtes pas agent secret. Vous êtes juste un simple civil.

*elle sourit une nouvelle fois, de façon démoniaque*

-J'espère que vous aimez perdre. Je trouverai. Je ne me laisserai pas faire. Et je tuerai le coupable.

- Cela, c'est une affaire de talent et de chance ma chère. Sur ce je crois que je peux dès lors commencer a vous donner un petit indice, vous savoir en train de chercher sur une piste que vous n'aviez pas imaginé me réjouit d'avance... Au revoir, Anthémis et a bientôt...

*Faisant demi-tour a l'encontre de la ruelle, le jeune homme prit docilement la direction d'un metro normalement affilié a la case maison qu'il utiliserait quelques temps encore. Ce ne fut qu'a ce moment la qu'il tourna son visage enfin reflété a la lumière du lampadaire, paisible et avenant tandis qu'une fois encore les vibrations aux intonations graves mais claires de sa voix retentissaient dans l'endroit.*

- Commence par la fin, la mort en elle même... elle n'a aucun sens, pourtant il ne s'agit ni plus nu moins que d'un élément naturel, tel les feuilles des cahiers d'écoliers faits avec la vie des forêts. Ceci est mon premier indice, lorsque tu auras trouvé l'endroit ou dort la mort tu trouveras mon deuxième sort. Bonne recherche, car de mon côté je n'ai plus besoin de cette réponse. Au revoir.

*Et il partit, tout du moins ses pas prenaient une direction connue ou inconnue de tout un chacun. elle pourrait réagir, de toute façon que risquait-il... En tout cas si elle ne le faisait pas, lui allait dormir.*

*elle regarde l'homme avec dégout et finit par ranger son arme. La voix glaciale et méprisante, elle s'exclama*

-Je n'ai pas besoin d'aide, je suis là pour enquêter seule !

*elle se retourna et commença à marcher dans la direction opposée, disparaissant peu à peu dans la nuit*

*Donc, ce fut effectivement avec lenteur et circonspection que l'être rentra chez lui... Pour une fois sans le moindre accroc, il était heureux de ne pas avoir du sortir son poignard de sans son étui dorsal. Puisque selon lui une arme était faite pour ne jamais sortir de l'endroit ou elle était rangé... Toutefois il souriait un peu plus que d'habitude.*

Anthémis... Quelle belle partie je nous réserve... j'ai hâte de voir le jeu démarrer, dès que tu auras compris.

*Des heures s'étaient écoulés depuis que notre cher ami Honoré avait quitté son appartemment pour aller se délecter d'une boisson quelconque au café du coin, comme il le faisait chaque jour. Ceci, le commun des mortels l'appellait "routine", et notre jeune héros était probablement enclin à aimer cela, car ni le froid ni la canicule ne lui faisaient changer d'avis. Matin et soir, il était le premier et le dernier client du café. Etrangement, de Saint Henri était lié comme une sorte de fierté patriotique au café du quartier, ce qui était bien entendu d'un point de vue moral hors-norme.
A propos de hors-norme, Honoré n'avait jamais été normal, et ceci il l'assumait pleinement et c'est même avec une fiertée démesurée qu'il affichait parfois sur ses T-Shirts geek-wears qu'il avait gagné plusieurs fois le Panthéon des Héros, dans son jeu favori, Guild Wars.

Sa fierté sans borne, sa fidélité à sa guilde, tout ces éléments le rendaient pathétique aux yeux de ses pauvres parents, attristés d'avoir mis au monde un homme si étrange et si peu "normal".
Parlons de cela, justement. Notre héros, Honoré de Saint Henri, haïssait la normalité et encore plus tout ce qui s'y rapportait. et c'était probablement avec l'appétit insatiable de découverte du jeune étudiant que ce beau jeune homme peu enclin à s'élever dans la hiérarchie de l'universitée (où il était, au passage bien placé sans même faire le moindre effort)se rendit à l'endroit même où il avait entendu des coups de feux.
Lorsqu'il aperçu sur place deux personnes discutant avec pluralité, il ne put s'empêcher d'ébaucher un faible sourire narquois destiné aux deux jeunes enfants.

Lorsque leurs regards se posèrent sur lui, son sourire bien sympathique s'effaça aussitôt pour laisser place à une sorte d'axe parfaitement parallèle au bout de son nez et au bout de son menton, matérialisant ainsi le manque d'intérêt qu'il portait à leur égard, qu'il était censé leur faire comprendre en les ignorant tout bêtement.

Il toussa.*

*Si voir des êtres humains semblait étonnant pour Honoré, a l'encontre de Seishin cela restait tout a fait normal... En passant donc a côté de celui-ci, il ne lui accorda pas même un regard: Un simple humain... Cependant il notait dans un coin de son cerveau que ce jeune homme se baladait en pleine nuit en prenant soin de tomber par "hasard" sur lui et Anthémis, alors pourtant que ce genre de réunions paraissait presque impossible du niveau de la logique.
Dans tous les cas, il l'avait deja dépassé et se moquait éperdument de savoir si il s'agissait ou non d'un homme.*

Tsssk... On ne peut même plus engager un jeu en paix...

-Dites-moi.. Ai-je rêvé ou un coup de feu a retenti ici..?

*Honoré, comme à son habitude, feignait l'ignorance. Dès qu'il avait aperçu ce s deux énergumènes se livrant à une sorte de combat verbal, il avait de suite analysé la situation, et en avait déduit d'après l'apparence peu commune de Seishin qu'il n'était pas d'ici. En ayant un petit peu plus poussé le raisonnement, il eu l'idée que cet homme, peu enclin à discuter apparemment, pouvait être un touriste perdu. Honoré esquissa un léger sourire mesquin, se flattant lui-même de son ingéniosité et de sa capacité à comprendre les choses. Apparemment, ce death note ne lui avait et ne pouvait que lui faire du bien.

Aux abois, lorsqu'il entr'aperçu le chat crevé sur le sol, il eut un soupir de soulagement. Ces deux rigolos ne pouvaient nier qu'ils avaient fait quelque chose de "malsain" avec cet animal. Les secondes passant, Honoré fût au fur et à mesure de sa contemplation de ce cadavre déchiré envahi par un sentiment de dégoût profond à l'égard de ces deux touristes, qu'il allait gentiment reconduire à un lieu reconnu de tous. Il regarda sa montre, étouffa un nouveau soupir, avant de lâcher :*

-Des touristes, je présume..? Eh bien, si vous cherchez la cathédrale de Notre Dame, c'est à gauche, puis de l'autre côté du boulevard Saint Germain. Hélas, je doute que ce monument vous soit ouvert si tard la nuit. Si vous cherchez un hôtel, il y en a beaucoup par ici, et je vous laisse chercher, les "amis".

*Il croisa les bras.*

A quoi jouent-ils..?

*Anthemis se retourna lentement, les sourcils froncés, les yeux fixant mauvaisement Honoré, faisant une fois de plus preuve de son insociabilité (ça existe ?=/). Elle croisa les bras et regarda les deux énergumènes tour à tour d'une façon peu chaleureuse*

-Pour ma part, je ne suis pas là pour le tourisme... Melez vous de vos affaires...

Jamais tranquille ici...

*pour toute réponse tant a Anthémis qu'a Honoré, le jeune être s'était contenté de sourire faiblement dans leur dos, ainsi que d'un simple signe d'au revoir sans même tourner son corps ou son regard vers eux. Il était ainsi, quand il ne voulait pas parler personne ne pouvait l'y forcer. Quelque part, c'était un gage de qualité...*

[Il serait temps que je puisse partir, je ne fais plus ce Rp pour cause de trop lointisme... ]

*elle partit également de la ruelle peu attirante et commença à courrir dans la nuit, aparemment pressée de s'en aller*

*Il était las.
En aucun cas, notre cher Honoré n'avait apprécié ce qu'il appelait le "manque de coopération" de ces touristes, et le fait qu'ils l'aient laissés sur le pavé, seul, sous la pluie le faisait encore plus écumer de rage. Bien entendu, cette expression est à prendre au second degré, l'intéressé du récit ne bave jamais, mais cette expression est la seule qui puisse plus ou moins bien qualifier son état mental après cette étrange rencontre. Il haissait qu'on refuse de lui dire la vérité, et sa mauvaise humeur quotidienne n'en fût qu'agravée. *

Mon Dieu.. Je hais ces satanés abrutis de tourites! Ne pourraient-ils pas un jour rester chez eux..? Surtout lorsqu'ils sont malpolis, je ne supporte pas ça. La France devrait-être plus dure au niveau des visas accordés à ces foutus américains..!

*Un faible sourire se dégagea lorsque la femme fût hors de son champs de vision, puis, d'une démarche lente et sans réelle conviction_certains pourraient s'amuser à apeller ça même du rechignement_, il pris le chemin pour rentrer chez lui. Frustré et soulagé en même temps, il se rassura lui même en passant à ce qu'il allait faire ce soir, la chose qu'il appréciait désormais le plus au monde, au point d'en éprouver un léger complexe : si il n'écrivait pas le nom d'une ou deux personnes dans la soirée, il se sentait mal et avait la nausée.
Il en était devenu malade, malgré le fait qu'il refuse d'admettre ce fait. Ses "proches" (il ne considère personne comme ses proches, d'où les guillements) même avaient enregistrés un changement dans le comportement du garçon, qui autrefois calme et posé, devenait de plus en plus brutal et mesquin.

En réalité, notre ami éprouvait une sorte de mégalomanie engendrée par le pouvoir qu'il possédait, celui de tuer.*